Thessalie ! C’est là que j’arrivais. C’était ma terre promise. D'elle j’ai découvert bon nombre de légendes, les plus exceptionnelles en ce monde. Un nouveau chapitre de ma vie allait débuter.
J’avançais lentement face à l’inconnu, face à un monde mystérieux qui s’ouvrait peu à peu à moi. Les premières personnes que je croisais se retournèrent puis me suivirent du regard, certainement intriguées par ma petite taille. Des Humains, il y en avait partout. Mais jusqu’ici, pas le moindre nain ne se dressa sur mon chemin. Je ne vis pas plus d’elfe, et heureusement. Ces créatures ne m’inspiraient pas le moindre sentiment de respect. Les légendes de mon peuple ne sont guères sympathiques avec ces gens de la forêt. Ils sont tous justes capables de soigner un cerf blessé, mais ne développent aucunes tactiques de combat. Ces dires restent à vérifier, j’ai toujours évité de croiser des oreilles pointues sur mon chemin.
Au fur et à mesure que j’avançais, je me rendis compte de l’immensité de la ville fortifiée, située en contrebas d’une gigantesque montagne. C’était là, le début de Thessalie. Une région de plaines glaciales surplombée d’une immense chaine montagneuse, une région habitée que par des Hommes. Au loin se dessinait une forêt, plus basse en altitude, plongée dans une brume sans fin. Là-bas, le climat serait meilleur. Cependant, la nuit approchait à grand pas et avec le froid. Il me fallait toujours trouver un lit.
Je me décidai à pénétrer dans la cité. De l’intérieur, la pauvreté n'était que trop visible. Entre maisons mal entretenues et parias dans la rue, une odeur nauséabonde se dégageait de la ruelle. Il y avait beaucoup de gardes et le sourire semblait absent de la plupart des visages. Les gens continuaient à me suivre du regard, comme si c’était si rare de voir un nain.
Du premier coup d’œil, je remarquai au coin d’une ruelle, une auberge qui me semblait très accueillante et qui contrairement aux autres bâtiments de la cité, était propre et étonnamment bien décorée. Je me décidai à y entrer. A l’intérieur, il y avait relativement peu de monde, et toujours que des grandes personnes, pas plus souriantes que celles de la rue. Seul l’aubergiste semblait plaisanter avec un de ses clients. Je m’avançai et le salua.
Bonsoir ! Je suis à la recherche d’un lit pour la nuit.
B’soir p’tit homme. C’est pas coutume d’voir des petites personnes dans l’coin. Mais s’trouve justement qu’ j’ai une chambre avec un p’tit lit. J’pourrais avoir vot’ nom.
Baglohr, je m’appelle Baglohr. Et je vous remercie pour la chambre, ca me convient à merveille. C’est possible de croquer un bout ?
Oui oui, j’vous apporte un peu de poulet et du ragoût. Vous êtes le bienvenu !
Je mangeai tranquillement ce qu’on m’apporta, avec de la bière, bien moins bonne que celle que nous autres faisons. Ici, les gens ne s’intéressaient pas trop à moi, et tant mieux. J’étais exaspéré de toujours être toujours observé, considéré comme un mauvais présage. Je ne tardai pas, et dès que mon repas fut avalé, je montai dans ma chambre. Le lit était confortable et je m’en réjouis. Après une si longue journée, je ne tardai pas à trouver le sommeil.
Sam 29 Sep - 22:16